Notre unité de recherche
Études Romanes rassemble les enseignants-chercheurs, les chercheurs, post-doctorants ainsi que les doctorants en
langue, civilisation, littérature, histoire des idées, iconographie, arts et cinéma, des zones géographiques des langues concernées (arabe, catalan, espagnol, italien, portugais).
Bien que plusieurs activités soient transversales et communes à l’ensemble des membres de l’équipe, 3 équipes autonomes y développent des actions spécifiques à leur discipline principale :
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le CRIIA (Centre de recherches ibériques et ibéro-américaines)
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le CRIX (Centre de recherches italiennes)
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le CRILUS (Centre de recherches interdisciplinaires sur le monde lusophone)
Pour le prochain quinquennal (2024-2028), notre unité de recherche a défini un axe de recherche transversal intitulé « Convivence(s) »
Dans la continuité des projets précédents, à savoir « Actuel(s) Sud(s). Dynamiques et transformations dans l’aire romane » (2013-2018) et « Mondialités romanes : mobilités humaines, transferts culturels, circulation des langues et cultures hispanophones, italophones et lusophones (Europe, Afrique, Amériques et Asie) » (2018-2023), qui plaçaient l’accent sur les transformations en jeu dans l’aire romane, entendue au sens large (puisqu’elle englobe, dans une perspective postcoloniale, quatre continents), sur les diverses modalités de transfert et d’échanges, des points de vue culturel, linguistique, économique et humain, sur les effets de la rencontre entre traditions, langues, systèmes culturels de représentation du monde différents, l’UR consacrera les cinq prochaines années à un projet intitulé « Convivence(s) » (ou, selon l’Académie française et le Larousse, « Convivance »), qui comporte des équivalents dans chacune des trois langues relevant de nos champs : « convivencia » en espagnol, « convivência » en portugais, « convivenza » en italien.
Partant du constat que l’être humain est un être social, nous porterons notre réflexion sur les divers modes de la convivence, aux plans culturel, linguistique, anthropologique, sur les hybridations qui résultent nécessairement de l’interaction avec l’autre, sur l’enrichissement réciproque que celle-ci comporte, sur les incompréhensions, réelles ou fantasmées, qu’elle est susceptible d’engendrer, sur les instrumentalisations politiques – pouvant aller jusqu’à la discrimination, à la persécution, voire justifier des conflits armés – dont ces incompréhensions peuvent faire l’objet.
Il s’agit de penser « le vivre avec » plusieurs disciplines, plusieurs langues et
plusieurs cultures, dans le cadre des sociétés plurielles, comme celles des langues romanes, qui sollicitent des approches contemporaines relevant d’une écologie de savoirs (historiques, culturels, artistiques).
La notion de « Convivence » sera par ailleurs entendue en un sens élargi, et posera la question de la coexistence de l’être humain avec les animaux, ainsi qu’avec les nouvelles « créatures » issues de la technologie… L’impact de la montée en puissance des diverses formes d’« intelligence » artificielle sur nos vies, et dans nos activités de recherche (songeons notamment à DeepL, à Google Traduction ou à ChatGPT), sera mis à l’étude.
Cet axe a été conçu en relation étroite avec les nouveaux projets des trois équipes :
- CRIIA : Les nourritures terrestres dans les mondes hispaniques du Moyen Âge à l’époque contemporaine
- CRIX : Technologies à l’épreuve : créer, récréer, procréer
- CRILUS : Le corps en ses mouvements, résistances, dissidences et protestations