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Journée d'études : "La notion de 'connivence' est-elle un concept opératoire en linguistique?

Publié le 20 avril 2017 Mis à jour le 16 juillet 2018

Journée d'études organisée par le CRIIA (Centre de recherches ibériques et ibéro américaines) - EA 369 Etudes Romanes

Date(s)

le 12 mai 2017

De 9h à 18h
Lieu(x)
Bâtiment V
Salle 412
Descriptif
 
Dans le cadre de cette journée d’étude intitulée « la notion de connivence est-elle un concept opératoire en linguistique ? », nous souhaitons prolonger une première réflexion entamée il y a quelques années à Toulouse par les collègues de l’IRIEC à propos de la notion de connivence. Les premiers opus, sous-titrés « jeux de mots, traits d’esprit, etc. » se centraient sur les manifestations discursives de la connivence dans la création des mécanismes de l’humour. Dans ce troisième volet, afin de cerner dans quelle mesure la connivence peut devenir un concept en linguistique, nous envisagerons diverses pistes de travail. La première tient au terme « connivence » et à l’espagnol « connivencia » afin d’en affiner l’analyse lexicographique et lexicologique. Les autres tiennent au concept qu’il véhicule. On s’intéressera à l’implication de ce concept à différents niveaux. En langue, il n’y a communication entre deux personnes sans compétence partagée, excluant a fortiori celui qui ne maîtrise pas le même code. Et si tous le partagent, l’emploi du jargon, de l’argot, ou des langues de spécialité, sont autant de sociolectes destinés à créer les conditions de la connivence. Sur le plan pragmatique, on pourra s’intéresser aux marqueurs du discours signalant la connivence entre les individus. Et sur le plan communicationnel, tout énoncé produit par un sujet parlant n’étant pas univoque et ouvrant souvent un éventail de sens possibles dépendant à la fois des intentions de communication du locuteur et des possibilités interprétatives du récepteur, on pourra s’intéresser aux conditions de ces variations dont certaines sont la manifestation de la connivence entre les individus, et en particulier aux mécanismes de l’échonymie, les énoncés, comme les mots, étant par leur usage, progressivement chargés des situations d’emploi et du déjà dit.
 
Programme

9h00 - 9h30 : Accueil des participants
Ouverture de la journée: Catherine Heymann (Directrice du CRIIA) et Alexandra Oddo (Directrice adjointe de l’EA 369)

Conférence d’ouverture
Modérateur : Amélie Piel (Université Paris Nanterre)
09h30-10h15 : Patrick Charaudeau (Université Paris 13-CNRS) : « Les eaux troubles de la connivence »

Pause

Première session :
Modérateur : Alexandra Oddo (Université Paris Nanterre)
10h45-11h15 : Hélène Fretel (Université de Bourgogne) : « Les marqueurs du discours et la notion de « connivence » : les cas de« enfin », « car », « en fin » et « pues ». »
11h15-11h45 : Antonia Lopez (Université Paris Nanterre) :« Les proverbes tronqués : peut-on parler de connivence entre locuteur et récepteur ? »
11h45-12h15 : Philippe Reynès (Université Picardie Jules Verne) : « Connivence et connivencia : diachronie d’une analyse lexicographique comparée et naissance d’une acception linguistique et conversationnelle. »

Pause déjeuner

Conférence plénière
Modérateur : Renaud Cazalbou (Université Toulouse Jean Jaurès)
14h-14h45 : José Portolés Lázaro (Universidad Autónoma de Madrid) : « Censura y connivencia »

Pause

Deuxième session :
Modérateur : Amélie Piel (Université Paris Nanterre)
15h-15h30 : Isabelle Garnier (Université Lyon 3 Jean Moulin) : « L'âge de la connivence : lire entre les mots à l'époque moderne »
15h30-16h : Christophe Dubois (Université de Tours François Rabelais) : « Degrés de connivence avec le lecteur dans des textes mettant en contact plusieurs langues »
16h-16h30 : Alexandra Oddo (Université Paris Nanterre) : « Sens compositionnel et sens formulaire des lexies complexes : de la convention à la connivence »
16h30-17h : Renaud Cazalbou (Université Toulouse Jean Jaurès) et Amélie Piel (Université Paris Nanterre) : « Connivence et linguistique : acquis et perspectives »
 
Partenaires :
Cette manifestation a reçu le soutien de l’EA 369 Études Romanes - CRIIA, de l’UFR LCE de l'université Paris Nanterre et de l'Ecole doctorale 138 Lettres Langues Spectacles

Mis à jour le 16 juillet 2018