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Journée d’étude internationale et pluridisciplinaire "Les Amazonies aujourd’hui : images et conflits"

Publié le 7 juin 2019 Mis à jour le 17 décembre 2019

Journée d’étude internationale et pluridisciplinaire proposée par le Centre de recherches ibériques et ibéro-américaines (CRIIA- EA Études Romanes) de l'Université Paris Nanterre, l’association Lupuna et le Centre Enseignement et recherche en ethnologie amérindienne (Lesc-Erea) dans le cadre de l’ANR AMAZ.

Date(s)

le 13 juin 2019

09h00 - 18h00
Lieu(x)

Bâtiment Max Weber (W)

Maison Max Weber, salle 1 (RDC)
200 avenue de la République, Nanterre
Organisation : Catherine Heymann (CRIIA), Nancy Ochoa (Association Lupuna), Philippe Erikson (Lesc-Erea).

 
Au cours des 25 dernières années, l’Amazonie – les Amazonies – ont connu des évolutions importantes : exploitation de gaz et de pétrole, d’or et d’autres minerais, qui a attiré les investisseurs ; intérêt pour le potentiel hydro­énergétique, les bio-carburants ; construction de routes, de voies navigables ; présence commerciale et entrepreunariale accrue du Brésil et de la Chine. Par ailleurs, la population a augmenté de manière significative, désormais plus urbaine que rurale. Les populations autochtones, longtemps laissées de côté, se sont fait une place politique grâce à leurs organisations et leur engagement. Elles sont aujourd’hui des acteurs impliqués et revendicatifs, en particulier au niveau régional.

Trois thèmes seront privilégiés dans le cadre de cette journée :
  • L’utilisation, la récupération et l’exploitation politique des images. Puissantes de par leurs énormes pouvoirs d’évocation, les images d’Amérindiens (photos, graphismes, costumes) font constamment l’objet d’exploitations commerciales et/ou politiques. Celles‐ci sont parfois le fait des premiers intéressés, parfois l’objet de réappropriations exogènes. Entre ces deux pôles de l’auto-manipulation de l’image de soi à des fins de revendication, d’une part, et les risques découlant de la récupération, voire de la « cultural appropriation » de l’autre, s’immisce toute une gamme de situations allant du conflit ouvert (droit à l’image) à l’insidieux détournement plus ou moins volontaire et plus ou moins pernicieux du « cliché ».
  • Extractivisme, exploitation économique et migrations. L’exploitation industrielle des ressources de la forêt, la déforestation, la destruction des écosystèmes et de la diversité biologique, les déversements pétroliers ont des conséquences importantes sur l’environnement (qualité de la forêt, des sols, de l’eau). L’impact sur les populations n’est pas moindre : les migrations génèrent de nouvelles territorialités, sources de nombreux « conflits d’usage ».
  • Les représentations culturelles. Les multiples bouleversements que connaissent les Amazonies contemporaines se traduisent aussi dans la culture populaire et savante, à travers le Street Art, le Hip-hop, le graffiti, et d’innombrables autres formes d’expression artistiques. Tout au long de cette journée, on verra non seulement comment ces dernières reflètent les tensions et les conflits abordés mais peuvent aussi servir d’instruments de contestation et de résistance.
Le programme détaillé de cette journée est disponible sous ce lien https://lesc-cnrs.fr/images/vhirtzel/JE_13_juin_programme.pdf

Mis à jour le 17 décembre 2019